Paris 2024 : dans la Meuse, l’identité de la majeure partie des porteurs de flamme est un mystère

Les dés sont désormais jetés : 80 % des 10 000 « éclaireurs », qui se relaieront partout en France, entre le 8 mai et le 26 juillet, pour porter la flamme olympique, ont appris par courriel, lundi 15 janvier, qu’ils avaient été sélectionnés. Dans la Meuse, le 29 juin, à raison d’un relayeur tous les deux cents mètres, ils devraient être « environ cent cinquante », selon le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) – leur nombre exact dépendra de la longueur finale du parcours, dont le tracé n’est pas encore officialisé.
Mais – car il y a un « mais » –, au niveau du département « on ne sait toujours pas qui seront ces porteurs de flamme », relève Thomas Furdin, responsable du service jeunesse et sports de la Meuse, qui rappelle que le passage de la flamme sera pourtant « l’aspect le plus symbolique pour nous, la seule occasion pour beaucoup de Meusiens de participer aux Jeux olympiques ».
Paris 2024, qui a validé tous les candidats après des vérifications de sécurité, ne souhaite pas donner cette liste des relayeurs, invoquant la protection des données personnelles. « On ne sait pas non plus qui les aura désignés et selon quels critères », ajoute M. Furdin.
Le seul critère officiel était de mettre en avant « une personne ordinaire qui a fait des choses extraordinaires », dans un cadre sportif ou non, à l’exclusion de la politique et de la religion. D’autres se sont ajoutés, comme la parité femmes-hommes et la diversité (âge, handicap, etc.). Le critère géographique, lui, n’était pas imposé. « Tout ce qu’on espère, c’est que les relayeurs dans la Meuse seront des Meusiens », répète, comme un mantra, Philippe Colson, conseiller du président du conseil départemental de la Meuse.
L’enjeu est important pour les collectivités locales, qui ont déboursé 180 000 euros pour accueillir ce relais de la flamme. Ce qui pourrait sembler être une évidence ne l’est toutefois pas, car ceux qui choisissent les porteurs n’ont pas toujours d’ancrage local : les relayeurs ont été recrutés à 30 % par Paris 2024 et son écosystème (mouvement sportif, référents Terre de Jeux 2024, établissements scolaires labellisés Génération 2024), 30 % par les parrains du relais (Coca-Cola, groupe BPCE), 30 % par les autres partenaires du Cojop et 10 % par les collectivités hôtes.
Pour le moment, c’est seulement à ce dernier niveau que l’on connaît les identités des relayeurs : quatre ont été désignés par la ville étape, Verdun, six par le département. Ils ont été présentés, samedi 20 janvier, lors des vœux de Jérôme Dumont, président (DVD) du département, accompagnés par les maires des villes traversées par le relais. La Meuse, tout en veillant à l’équilibre général, a, en effet, décidé de leur laisser proposer le relayeur qui portera la flamme dans leur ville.
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