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Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti n’a rien laissé au hasard. Pour son meeting de rentrée, organisé samedi 27 août au Grand Pré de Levens, à côté de Nice, l’élu du parti Les Républicains (LR) a particulièrement tenu à soigner la scénographie : à l’ombre des Alpes, des tables de banquet parfaitement alignées en trois blocs, avec chacun sa couleur, bleu, blanc ou rouge. Sur l’estrade, un slogan : « A droite ! » Le message est clair. Connu pour ses positions fortes sur les questions régaliennes, Eric Ciotti n’est pas là pour faire dans la dentelle.
Devant quelque 2 000 invités, le député rappelle que la ville de Nice a été la victime des attentats de 2016 et de 2020, en faisant « une ville martyre de l’islamisme ». Très vite, le récent candidat à la primaire de la droite – dont la tenue n’est pas encore certaine – égrène ses propositions afin que « la France reste la France ». Pêle-mêle : la fin du regroupement familial, l’interdiction du voile islamique pour les mineures mais aussi « à l’université, dans les sorties scolaires, les bureaux de vote, pour les usagers des services publics ».
Ce ton martial, ils sont beaucoup à droite à l’employer. Les candidats à la présidentielle issus de LR ou affiliés comme le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, la patronne de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ou l’ancien commissaire européen, Michel Barnier, ont multiplié les déclarations particulièrement fermes sur les questions de sécurité ou d’immigration. Comme si la droite se devait, par nature, d’occuper ce terrain plus que tous les autres, négligeant l’économie, qui a longtemps été son apanage, ou l’environnement, un enjeu qui transcende désormais les clivages partisans.
Pour sa rentrée politique à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Valérie Pécresse a, elle aussi, samedi, dénoncé « la montée des communautarismes qui fracturent la nation et la laïcité » et accusé Emmanuel Macron « d’immobilisme », avant de regretter que les « minorités » ne réclament « de la République qu’elle se mette à genoux ». Sur sa lancée, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a fustigé « l’immigration massive et débordante » et le nombre d’étrangers en situation irrégulière expulsés de France.
S’il n’a pas effectué formellement de rentrée politique, Xavier Bertrand a fait des questions sécuritaires un thème récurrent de sa campagne pour la présidentielle, débutée après les régionales de juin. L’ancien ministre du travail, qui propose le retour de la « double peine » pourtant aménagée alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur, fait également un lien direct entre immigration et délinquance. « Tous les migrants ne sont pas des terroristes ; tous les terroristes ne sont pas des migrants. Mais force est de reconnaître, après les attentats terroristes de Nice et de Rambouillet, que l’immigration incontrôlée agit comme un terreau du terrorisme », a-t-il expliqué dans un entretien au Figaro en juillet.
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